Shçipjon Hoti devant ses supporters fribourgeois. Le lourd-léger du BCF en vedette avec Tazi et Kistler

Les combats de Fribourg n'ont pas encore été approuvés par la commission de boxe professionnelle.Fribourgeois d’adoption et en pleine ascension, Shcipjon Hoti (6-0-0)  s’impose comme la tête d’affiche du prochain meeting du Boxing Club Fribourg, le 20 avril à la salle Sainte-Croix. Une évidence qui comble ses supporters et le pousse à l’exploit face à un adversaire qui reste à désigner.

Il s’agit aussi d’une échéance à ne pas rater pour l’espoir carougeois Yves Tazi (3-0-0), ainsi que la Lausannoise Anaïs Kistler (3-2-0), laquelle reprend la compétition après sept mois d’arrêt et nourrit toujours des ambitions  européennes. Quant à Bryan Fanga (10-1-1), des négociations sont en cours pour lui permettre de retrouver  sa place au programme à Fribourg, après l’annulation de son combat à Munich.

Après une longue absence, entre décembre 2018 et juin 2023, dûe à un désaccord financier avec son manager de l’époque, Shçipjon Hoti (27 ans) a retrouvé le ring grâce à des amis bâlois et des compatriotes indépendants. Une très bonne nouvelle pour la boxe fribourgeoise, dont ce poids lourd-léger talentueux est devenu l’un des leaders grâce à un palmarès vierge de défaites après six combats professionnels.

Certes, il reste à Hoti (1m93/91 kg)  à combler ce grand vide d’activité et à progresser encore pour hisser sa carrière vers le haut. Né au Kosovo mais venu à Fribourg à l’âge de cinq ans, il a découvert très jeune la boxe au BC Villars-sur-Glâne. Hélas, il n’a pas toujours fait preuve de la constance nécessaire et de la discipline exigée pour une carrière internationale.

Depuis son retour au premier plan, début 2023, Hoti a ajouté trois succès à son palmarès, et sa volonté, semble-t-il, de s’astreindre désormais à un entrainement régulier est un élément encourageant. Proche du Boxing Club Fribourg, il y a retrouvé, avec l’entraîneur  Martin Humbert, le plaisir et la condition physique nécessaires à un retour parmi l’élite. Les organisateurs du meeting du 20 avril misent d’ailleurs sur lui et sa popularité pour attirer la grande foule à la salle  Sainte-Croix.

Spectaculaire et agressif sur le ring, Hoti dévoile des qualités techniques qui en font un sujet d’avenir. Sa force de frappe est un atout primordial dans cette catégorie où il faut toucher fort et bien. Reste à savoir quelle est sa marge de progression pour pouvoit évoluer dans la cour des grands et parvenir à jouer les premiers rôles sur le plan international, comme espérait le faire le frappeur valaisan Benoît Huber, champion de Suisse de la catégorie en 2019, sans y être parvenu réellement après treize combats (9 succès, 4 défaites).

Pour Hoti, il s’agit désormais de confirmer son potentiel et de s’astreindre à une discipline de vie beaucoup plus stricte que jusqu’à présent. C’est l’une des conditions de la réussite. Les deux choses vont de pair, et c’est à ce prix qu’il peut espérer en l’avenir et faire plaisir à ses supporters qui ne l’ont encore jamais vu à l’œuvre sur le ring à Fribourg depuis ses débuts professionnels, en novembre 2017. Un vide à combler et un véritable challenge pour Hoti qui peut conditionner la suite de sa carrière.

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Les combats de Fribourg n'ont pas encore été approuvés par la commission de boxe professionnelle de SwissBoxing (JS).